Et si la chance n’était pas que le fruit du hasard, mais une véritable compétence à développer ? Cadres dirigeants, découvrez comment l’apprivoiser et vous en servir pour atteindre vos objectifs professionnels.
La chance, un concept à géométrie variable
Pour certains, la chance est liée au hasard, pour d’autres, elle s’apparente à une récompense que l’on obtient grâce à un travail acharné. Elle est un concept à part entière, selon Éric Jean Garcia (chercheur – conseil en leadership et innovation managériale) et Phillipe Gabilliet (professeur de Leadership à ESCP Europe, spécialisé dans le management de l’anticipation et le développement des compétences de direction). Pour les cadres et dirigeants qui se retrouvent en situation d’outplacement, la chance peut être une alliée de taille pour rebondir et faire évoluer leur carrière.
La chance, une posture d’ouverture
« La chance sourit aux audacieux » disait Virgile. Les personnes ayant une attitude positive et proactive ont tendance à créer des occasions et donc, à activer/ouvrir la « boîte à opportunités », selon Phillipe Gabilliet. Prouver ses capacités est essentiel pour valoriser son parcours et exercer son leadership. Les dirigeants doivent sortir de leur zone de confort, explorer de nouvelles possibilités et opportunités, tout en faisant preuve de résilience pour rebondir en cas d’échecs.
Mais comment provoquer la chance ?
La chance, une compétence à développer
La chance ne peut pas être considérée comme quelque chose que l’on possède. Elle n’est pas « ce qui vous arrive », mais ce que vous allez faire à partir de ce qui vous arrive. La chance est finalement quelque chose que l’on doit provoquer. Voilà sans doute la raison pour laquelle il est utile de distinguer l’expression « j’ai de la chance » et « j’aide la chance ». En d’autres termes, la chance vient à ceux qui la méritent, et si l’on veut être chanceux, il faut travailler dur et ne pas craindre de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, voire d’aller à la rencontre de celles-ci.
Supposons que vous êtes à la recherche d’un nouvel emploi, et que vous avez envoyé de nombreuses candidatures sans obtenir de réponse positive. Si vous appliquez le principe de « j’aide la chance », vous ne vous contenterez pas d’attendre que la chance vous sourît, mais vous chercherez activement des moyens pour réussir à décrocher un job.
En appliquant ce concept, vous augmenterez vos chances d’obtenir un job qui correspond à vos compétences et à vos objectifs professionnels. A l’issue de votre période de transition, vous pourrez dire que vous avez « aidé » votre chance en créant et saisissant des opportunités à la hauteur de vos espérances.
Construire un projet professionnel permet de savoir vers quel horizon on se dirige et plus précisément, de détenir la clé pour cibler efficacement sa recherche d’emploi et se donner un levier supplémentaire pour convaincre les décideurs !
Un projet se définit sur de multiples paramètres qui vont orienter, impacter la réflexion pour construire un ensemble cohérent et réaliste : son vécu professionnel , sa personnalité, ses aptitudes, ses motivations et ses valeurs. De façon plus imagée, assembler tous les éléments du puzzle ! C’est en regardant le passé qu’on se projette plus facilement et plus loin dans le futur.
Ainsi, la recette du succès repose une préparation approfondie, méthodique et une grande ouverture d’esprit sur l’extérieur. Son projet peut être une adaptation dans son métier actuel ou un véritable changement d’activité, on peut également avoir plusieurs projets. Il peut être aussi évolutif dans le temps.
L’essentiel est de savoir ce que l’on veut et pourquoi on le veut, basé sur le principe de réalité du marché de l’emploi. Un projet cohérent sera celui le plus en accord avec sa personnalité et ses atouts, autour d’une continuité de parcours choisi. C’est l’assurance d’être lisible, convaincant vis-à-vis de ses interlocuteurs et l’assurance de pouvoir construire une bonne stratégie réseau qui permettra de cibler ses pistes et donc les opportunités correspondant à ses choix.
Le contexte actuel de crises successives suscite chez les jeunes et les moins jeunes salariés, une exigence plus forte vis-à-vis de leur manager :
Il/Elle n’est pas en tête de ses troupes, tel Bonaparte sur le pont d’Arcole pour leur indiquer la direction à suivre, mais au milieu de son équipe pour communiquer, voire expliquer les objectifs et les moyens pour les atteindre.
Il/Elle partage les bonnes et les moins bonnes nouvelles.
Il/Elle récompense les réussites, prend les échecs sous sa responsabilité, permet le droit à l’erreur et encourage à grandir en les transformant en expérience.
Il/Elle doit être assertif car c’est rassurant, et en même temps, à l’écoute.
Il/Elle doit moduler son management en fonction de l’autonomie des collaborateurs. Il/Elle peut dans certains cas exercer un contrôle exigeant mais ne doit pas basculer dans le micro-management systématique aussi frustrant pour ses équipes que pour lui/elle.
Enfin, il/elle doit donner du Sens au travail quotidien et aux projets, et être attentif à la problématique de La Grande démission.
Il/Elle doit avoir des valeurs communes avec son équipe et surtout celles qui concernent le respect des personnes et de la planète.
Manuela de Pennart-Braghini, executive senior consultante chez Alixio Activ
Lorsqu’un recruteur émet une objection, nous pouvons avoir des réflexes inefficaces : être sur la défensive, parler sans conviction, trop se justifier, se dévaloriser… Or, une objection ne doit pas nécessairement être perçue comme négative. Des techniques peuvent la transformer en opportunité. Comment tourner cette situation à votre avantage, afin de convaincre et faire la différence ?
Derrière chaque objection se cache une intention
Lorsque vous échangez avec un recruteur, souvenez-vous que les enjeux ne sont pas importants que pour vous. Votre interlocuteur a aussi l’objectif de devoir trouver le bon candidat pour le poste à pourvoir.
En faisant une objection, le recruteur n’essaie pas de vous piéger, mais de savoir si vous êtes la personne idéale pour occuper le poste. Pour cela, il peut donc émettre certaines réticences, pour analyser la manière dont vous allez réagir et quelle va être votre réponse. Pour être à convaincant le jour J, préparez-vous à répondre aux objections du type : « Vous êtes trop cher », « Vous n’avez pas assez d’expérience », « Vous ne connaissez pas bien notre secteur » … Cette préparation vous permettra d’être à l’aise et de rassurer votre interlocuteur, en démontrant votre crédibilité et votre maturité.
Se préparer à répondre aux objections
Si vous n’y êtes pas préparé à répondre à une objection, vous risquez de perdre vos moyens et de répondre de façon agressive ou non convaincante.
Pour gagner en assurance et transformer l’objection en opportunité, il est essentiel de bien vous préparer, physiquement, mentalement et émotionnellement.
Focalisez-vous sur ce que vous maîtrisez, vos compétences, vos qualités et vos atouts pour le poste. Veillez également à bien vous renseigner sur votre interlocuteur, l’entreprise et le poste auquel vous postulez.
Enfin, pour éviter de réagir de façon disproportionnée, il est essentiel de connaître les émotions qu’une objection peut déclencher chez vous, afin de vous entrainer à les maitriser. Comment ? Grâce à la respiration. Pour vous entraîner, imaginez-vous dans une situation qui peut vous contrarier. Lorsque que l’émotion arrive, respirez profondément pour prendre du recul et relativiser. Lors d’un entretien, cette technique vous aidera à ne pas laisser vos émotions prendre le dessus, et à répondre de manière calme et réfléchie à votre interlocuteur.
En amont de vos entretiens, adoptez une bonne hygiène de vie, pour être reposé et dynamique le jour J. Votre communication non verbale et votre posture seront révélatrices de votre état d’esprit et de votre niveau de motivation.
Utiliser des outils pour avoir plus d’impact
Pour répondre convenablement à une objection, il existe plusieurs techniques simples et efficaces :
Gagnez du temps
Essayez de faire parler votre interlocuteur pour avoir le temps de réfléchir à votre réponse. Et n’hésitez pas à le questionner pour avoir obtenir plus d’informations. Posez-lui des questions ouvertes pour l’inciter à développer sa pensée : « pouvez-vous m’en dire plus ? » ; « qu’entendez-vous par cela ? » …
Ces précisions vous aideront à comprendre où le recruteur veut en venir et donc à affiner votre réponse. De plus, cela montrera que vous êtes à l’écoute et que vous vous souciez des attentes de votre interlocuteur. De cette sorte, vous marquerez des points en renvoyant une image positive.
Reformulez la question
En reformulant la question posée, vous pourrez mieux percevoir où il veut en venir afin de répondre correctement. Soyez concis dans votre reformulation, pour apporter une réponse précise et vous positionner en apporteur de solutions et de compétences. Cette posture rassurera votre interlocuteur sur vos qualités de leader et votre capacité à être à l’écoute de vos futures équipes.
Soyez concret
Pour contrer une objection, rien de tel que la preuve par l’exemple. Appuyez-vous sur vos expériences passées pour convaincre le recruteur. Répondre en présentant l’une de vos réalisations aura deux bénéfices : vous replacer dans votre domaine de compétences, et permettre au recruteur de vous projeter sur le poste à pourvoir.
Utilisez le silence
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le silence peut s’avérer être un très bon outil en entretien d’embauche, que ce soit pour mieux écouter votre interlocuteur, accentuer un propos, reprendre vos esprits, ou encore négocier. Votre capacité à gérer les silences renverra une image positive et vous aidera à vous détendre pour rassurer et convaincre votre interlocuteur. Travaillez votre respiration en amont pour être à l’aise le jour J et suivez les conseils de nos coachs pour faire bon usage du silence face à un recruteur.
En suivant ces conseils, vous gagnerez en fluidité et parviendrez à transformer une objection en opportunité et en atout. Vous marquerez des points aurez un discours plus impactant pour convaincre le recruteur.
Lors d’un entretien d’embauche, il est de coutume de dire qu’il faut savoir se vendre, et parler de ses échecs n’est pas la 1ère chose à laquelle nous pensons pour y parvenir. Et pourtant, expliquer un échec peut démontrer votre professionnalisme.
Pour la petite anecdote, la Finlande, en créant une journée nationale de l’échec, a voulu souligner que l’échec pouvait apporter du positif : l’innovation par exemple, nécessaire pour rebondir suite à un échec.
Pourquoi avons-nous peur d’échouer ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, pour comprendre cette peur d’échouer, il faut savoir d’où cela provient et pourquoi ? En regardant notre peur en face, nous pouvons mettre le doigt sur ce que nous redoutons réellement. Que vient me dire cette peur ? De quoi est-elle faite ? Est-ce nous redoutons une perte d’argent, une perte de temps ? Est-ce la peur d’être jugé ? ou encore de changer de statut social ?
Nous pouvons alors nous questionner : cette peur est-elle fondée ?
Souvent, nous craignons d’échouer à cause du regard des autres : nos proches, nos collègues, notre manager …
Avez-vous déjà échoué jusqu’à maintenant ? Prenez le temps de vous remémorer ces échecs. Quelles ont été les conséquences réelles ? Qu’est-ce qu’ont permis ces échecs au final ?
Bien souvent, nos échecs ont donné lieu à un progrès, un réalignement, une plus grande efficacité.
Finalement, échouer, c’est une opportunité d’apprendre, de grandir, de progresser. Pour avancer, il faut passer par des échecs ! Eviter les échecs, c’est éviter le progrès !
Analyser et comprendre ses échecs pour en parler sereinement, est une attitude responsable pouvant jouer un rôle de tremplin dans le monde professionnel !
Parler de ses échecs en entretien d’embauche
Vous vous êtes entrainé pour répondre aux questions les plus couramment posées, vous avez reformulé plusieurs fois vos réponses pour qu’elles soient les plus efficaces et valorisantes possibles, mais lorsque la question « quel a été votre principal échec professionnel ? » tombe, vous ne savez plus quoi dire !
Quand le recruteur vous demande de parler de vos échecs, il ne vous tend pas un piège, il souhaite simplement apprendre à mieux vous connaître. Il cherche à évaluer votre attitude et votre réaction face à un échec, pour mieux comprendre et anticiper votre comportement au travail.
En expliquant bien votre expérience, votre prise de recul sur celle-ci, vous montrerez au recruteur l’image d’une personne qui non seulement accepte les échecs, mais sait tirer profit de ces épreuves.
Si le recruteur ne vous pose pas cette question, vous pouvez très bien en parler après la classique : « Quelles sont vos qualités et vos défauts ? ».
Quelle expérience mettre en avant ?
Ne soyez pas trop prétentieux et choisissez une histoire qui s’est réellement passée.
Ne choisissez pas non plus un échec lié à une grosse erreur personnelle, ou avec des conséquences graves pour l’entreprise.
Mettez en valeur une expérience, au cours de laquelle vos soft skills vous ont permis de prendre le dessus, et en montrant finalement les conséquences positives pour vous et votre carrière professionnelle.
Quelle méthode utiliser pour bien parler de son échec ?
Pour mettre en avant les points clés tout en répondant efficacement au recruteur, les coachs Alixio Activ vous conseillent d’appliquer la méthode STAR, qui est idéale !
Le « S » pour Situation
Qui explique le contexte de l’histoire pour avoir une vision globale.
Le « T » pour Tâches
Qui désigne votre poste, vos missions et vos objectifs.
Le « A » pour Action
Qui correspond à l’ensemble des actions qui ont été mises en place et les causes de l’échec tout en n’oubliant pas vos responsabilités dans cette histoire.
Le « R » pour Résultat
Qui permet de souligner le bilan et les apprentissages que vous avez pu en faire pour vous, pour votre équipe et pour l’entreprise. Cette façon de parler montrera au recruteur que vous avez su prendre du recul avec maturité.
Ne rejetez jamais la faute sur les autres
Si vous avez rencontré une situation d’échec imputable à un ancien collègue, ne mettez pas ce point en exergue, cela ne changera pas le passé, et cela pourra même être préjudiciable pour votre candidature.
En effet, le recruteur s’interrogera sur votre état d’esprit, votre capacité à vous remettre en question et à assumer vos responsabilités en entreprise au sein d’une équipe.
Se concentrer aussi sur la suite
S’il est important de parler de ses échecs en entretien et de les assumer, il faut aussi savoir rebondir rapidement sur des sujets positifs ou alors, faire réagir le recruteur sur sa vision de l’échec ou comment les situations d’échec sont-elles gérées dans l’entreprise.
En conclusion, parler de ses échecs peut être très valorisant et différenciant pour votre candidature : votre courage, votre humilité et votre maturité retiendront l’attention du recruteur.
Une bonne préparation est incontournable pour réussir sa transition professionnelle. Avant de se lancer, il est essentiel d’avoir une vision précise de son réseau, mais aussi de ses compétences et des offres disponibles. Et si vous utilisiez le « mind mapping » pour vous accompagner dans votre recherche d’opportunités professionnelles ?
Le mind mapping, c’est quoi ?
« Mind » signifie « l’esprit » au sens du cerveau qui réfléchit. « Map » signifie « carte ». Le mind mapping, carte mentale ou encore carte heuristique, est donc une cartographie des idées et informations présentes dans notre cerveau, sous forme de schéma.
Ce principe a été théorisé par le psychologue anglais Tony Buzan dans les années 1970. Il consiste à représenter l’information de manière spatiale, visuelle et graphique sur une feuille au format paysage. Il s’agit de reproduire la manière dont notre cerveau fonctionne par association d’idées, créant une arborescence dynamique et simultanée. Cette méthode permet efficacement de mémoriser et interpréter bons nombres d’informations.
Elle peut être utilisée à différents âges avec des objectifs distincts. Aujourd’hui nous allons mettre l’accent sur l’utilisation de la carte mentale au profit de votre recherche d’emploi.
Tout d’abord, vous pouvez vous servir du mind mapping pour visualiser plus facilement les contacts pouvant vous permettre d’accéder à un nouvel emploi. En regroupant de manière schématique les différentes connexions, vous serez plus à même de créer de nouveaux liens, vous ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de réseautage.
Vous pouvez également utiliser cette carte heuristique pour établir votre bilan de compétences. En mettant en exergue vos différents savoir-faire, savoir-être et expériences, vous pourrez connecter ces différents éléments entre eux et même en découvrir de nouveaux.
Enfin, elle peut également vous aider à préparer un entretien d’embauche, présenter votre CV d’une manière plus originale ou encore analyser une offre d’emploi.
Et concrètement comment réaliser une carte mentale ?
Vous pouvez la réaliser vous-même en appliquant cette méthodologie :
– Chaque branche de la carte mentale représente un de vos contacts. Il faut partir d’un nœud central et construire son travail en arborescence. – Il faut débuter par les informations les plus globales pour aller jusqu’aux plus précises et détaillées.
Prenons un exemple concret pour une recherche d’emploi :
1) Le projet placé au milieu de la carte : recherche d’emploi 2) Les catégories principales permettant de trouver une solution large afin d’atteindre son objectif : amis, collègues, clients, formations 3) Les catégories secondaires permettant de trouver une solution plus détaillée : « société A, client A, formation continue, etc. »
Tips 1 : schématiser et illustrer les informations. Tips 2 : travailler la carte mentale à votre image.
Vous pouvez également utiliser des cartes mentales en ligne appelées NRM (Network Relationship Management). Il s’agit de logiciels que l’on trouve sur Internet, permettant de regrouper les différentes informations de vos contacts (numéro de téléphone, contenu de vos échanges, etc.) ou de gérer vos différentes opportunités professionnelles.