« Pour quelles raisons avez-vous quitté votre dernier emploi ? » Que ce soit en entretien d’embauche ou lors d’un échange avec un membre de leur réseau, cette question revient systématiquement sur la table pour les personnes que nous accompagnons en outplacement. La réponse à cette dernière, qui peut sembler anodine, mérite d’être préparée, afin de montrer sa disponibilité et sa volonté d’aller de l’avant.

Lorsqu’une personne quitte son entreprise, d’autant plus si ce départ n’est pas souhaité, elle peut vivre cette situation comme un deuil. Pour réussir sa transition professionnelle, il peut donc s’avérer nécessaire de passer par les différentes étapes du deuil. Bien qu’inconfortables, chacune d’entre elles a son utilité :

-la sidération, comme le déni, permettent d’amortir l’impact du choc,

-la peur amène à mobiliser tous ses sens et son énergie,

-la colère contribue à se mettre en mouvement et à amorcer le changement,

-la tristesse permet de se détacher de son ancien poste et d’avancer.

Ces émotions, telles des ombres, ne nous quittent pas ; elles sont là en filigrane dans nos rencontres, à la fois dans le verbal et le non verbal. Repensez à la dernière personne avec laquelle vous avez échangé aujourd’hui. Quelle était son empreinte émotionnelle ? Qu’avez-vous ressenti à son contact ? Je suis sûre que vous êtes capable de la décrire.

Prendre conscience de sa propre empreinte, c’est pouvoir identifier à quelle étape on se situe dans sa transition, pour adapter son attitude et son discours. Par exemple, vous pouvez ressentir le besoin urgent d’indiquer à votre réseau que vous êtes en recherche d’emploi. Or, si vous vous précipitez avant d’avoir fait le deuil de votre ancien poste, cette démarche peut s’avérer contre-productive. Votre interlocuteur doit pouvoir retenir de votre échange votre disponibilité réelle à embrasser un nouveau projet, et votre capacité à vous projeter sur un nouveau poste. Et pour cela, il est essentiel de bien vous préparer.

Prenons l’exemple d’une personne accompagnée par Alixio Activ : Catherine.

Elle a quitté son entreprise après avoir accompagné sa liquidation judiciaire en tant que Directrice Financière. Lorsqu’elle a rencontré des premiers recruteurs, elle était encore dans le deuil de son ancien emploi. À l’époque, elle expliquait longuement la façon dont elle avait accompagné la fermeture de l’entreprise, en détaillant toutes les implications financières, humaines et juridiques. Lorsqu’elle est revenue sur ses entretiens avec sa coach Alixio Activ, Catherine a pris conscience que le sujet de la fermeture de son entreprise monopolisait près d’un tiers du temps d’échange. Bien que ce sujet permette de démontrer ses compétences, la fin de son parcours était loin de représenter toute sa richesse. Encore empreinte de tristesse, elle a fait vivre à son interlocuteur une contagion émotionnelle et n’a donc pas été retenue pour le poste à pourvoir.

Catherine a donc sollicité l’aide de sa coach pour préparer finement sa réponse sur les raisons de son départ. L’objectif : être capable de l’expliquer de façon concise, sans s’embourber, et surtout de mettre l’accent sur ce vers quoi elle avait envie de tendre professionnellement.

Vous devinez la suite ? Grâce à cette préparation et à ce changement de discours, Catherine a réussi à décrocher un nouvel emploi et vient de rejoindre un groupe en pleine expansion.

Chez Alixio Activ, nous travaillons systématiquement cette question incontournable avec nos coachés, afin qu’ils puissent non seulement obtenir un effet miroir, mais également trouver une manière congruente et constructive d’y répondre. Le but ? Que le coaché puisse démontrer aux recruteurs qu’il a tiré profit de ses expériences passées, et qu’il est prêt à s’investir dans un nouveau projet professionnel.