La confiance en soi est-elle définie par la génétique ? Est-elle innée ? Est-elle durable ? Sur quoi repose-t-elle ?

La confiance en soi repose sur notre capacité à garder notre âme d’enfant à l’âge adulte. Elle n’est en rien liée à la génétique ni à la biologie. C’est la combinaison de trois leviers que sont la confiance en les autres, notre compétence et notre capacité à croire en la vie.

Que viennent faire « les autres » dans le développement de notre confiance en soi ?

En tant qu’être humain, nous avons besoin de relation aux autres et, cette relation est au cœur de la confiance en soi. Elle se développe grâce aux regards, aux dires et aux apports des autres. La présence de nos semblables développe notre capacité à nous engager sereinement vers des choses inconnues. Alors, avoir confiance en soi, c’est avant tout croire en les autres car ils contribuent à nous rendent meilleur. Et si ceux-là mêmes nous font confiance, c’est probablement que nous pouvons croire en nous.

Ce qui suppose que lorsque l’on exprime un manque de confiance en soi, en réalité, nous induisons manquer de confiance en l’autre, ce qui nous génère de l’anxiété. Cela appuie sur l’un des besoins les plus primaires de l’être humain : La sécurité.

L’astuce en management est, avant tout, de rassurer la personne pour ensuite lui faire confiance, le rendant ainsi plus fort avec plus d’assurance, sans oublier de valoriser/célébrer chacune de ses avancées.

Avoir une confiance stable et durable

Maintenant que nous savons devoir puiser notre confiance en nous en nous appuyant sur nos relations interpersonnelles, qu’en est-il des autres leviers ?

Au-delà de ses prédispositions, un sportif de haut niveau accède à la performance parce qu’il s’entraîne, pratique, répète encore et encore des heures durant jusqu’à ce que le geste soit sûr et la compétence soit ancrée.
Alors pour prendre ou reprendre confiance, le « faire » nous permettra de progresser dans nos apprentissages, notre connaissance de nous-même au travers de nos forces, nos qualités, nos points de faiblesse mais aussi, de définir ce que l’on aime ou n’aime pas.

Au travers du développement de la compétence, tout l’enjeu est d’apprendre à mieux se connaître pour une confiance plus durable. Quelque part, ce n’est pas tant la compétence en elle-même qui est importante mais le chemin qui nous y emmène et, la manière dont on le parcourt qui est génératrice de confiance en soi. Les centres de formation l’ont bien compris en favorisant de plus en plus la modalité de l’AFEST (action de formation en situation de travail).

Dans son livre sur la confiance en soi, le Philosophe Charles Pépin a dit que « le mal de notre monde moderne est lié la sophistication de nos systèmes de production et notre existence ultra connectée qui nous a, de fait, éloigné du « faire » ». De moins en moins, nous avons l’opportunité de faire par nous-même. Par exemple, un maraicher qui cultive ses légumes, peut voir dans le regard de ses clients la satisfaction à lui acheter. En revanche, il est bien plus compliqué de ressentir cela en entreprise car nous sommes davantage dans la mise en place de process.

D’ailleurs, nous l’avons tous constatés, cette recherche de sens que nombreux expriment, est pour partie, liée au besoin de « faire ».

C’est donc là qu’intervient la notion de désir. Avoir confiance en soi, c’est être fidèle à soi, à son désir, son envie, au plaisir de faire, de laisser sa créativité s’exprimer.

Une étroite connexion avec la liberté

La créativité nous pousse à l’immaitrise, au lâcher-prise. C’est la démonstration par excellence de la confiance en soi, nous permettant ainsi d’accéder à une totale liberté. La nôtre !

Pour être libre, il faut aussi accepter de faire confiance à la vie, accepter que l’avenir soit incertain, de ne pas tout savoir avant de prendre une décision, de maitriser ses peurs et, de les mettre au service de nos actions. Charles Pépin décrit la confiance en la vie comme « le sol nourricier de la confiance en soi. ».

Elle est comme une plante que l’on entretien, que l’on cultive, que l’on nourrit.

Je peux voir chez certains dirigeants que nous accompagnons, leur confiance en eux s’ébranler en période de transition professionnelle. C’est comme si toutes leurs compétences et leurs expériences n’avaient plus de valeurs à leurs yeux. Le changement d’environnement, de contexte peut être générateur de doutes, d’incertitudes. C’est pourquoi, chez Alixio Activ, nous mettons tout en œuvre pour activer les trois leviers abordés ici par la confiance que nos coachs placent en eux, le développement de nouvelles compétences et, l’expérimentation par la pratique et le lâcher-prise face à leur avenir. Le sociologue Georg Simmel disait que « la confiance est la suspension temporaire d’un doute. »

Vous l’aurez compris le désir est l’antidote à la crise de confiance et, notre propre liberté à la pleine confiance en soi.

Prêt à enclencher l’Elan ?

Sabrina AVRILExecutive Coach Alixio Activ

Source et Bibliographie
Charles Pépin, la confiance en soi, Paris, Pocket 2018