Après une première carrière de salarié, se lancer en tant qu’indépendant c’est comme repartir de zéro. Pourtant, vous pouvez compter sur votre réseau à condition d’adopter la bonne attitude pour l’aborder de nouveau et l’enrichir. Voici trois conseils pour bien réseauter.

Conseil n° 1 : Recentrez votre expertise

Le consultant doit s’approprier son rôle de conseiller celui qui recommande sans s’imposer. Le temps est révolu où votre fonction dans votre entreprise suffisait à vous rendre légitime. Il est temps d’envisager votre parcours en termes de compétences.

Si vous étiez par exemple Directeur Marketing, ne vous valorisez pas sur des campagnes imposantes que vous avez pu piloter par le passé, mais en vous appuyant sur des ressources humaines que vous n’avez plus. Vendez vos expertises et les prestations à « taille humaine » (analyse de marché, études de groupes qualitatives…) que vous saurez mener à bien seul, avec plaisir et talent.

Faites un bilan professionnel et personnel de votre offre de service :

  • Quelles sont vos compétences ?
  • Quelles sont vos cibles ?
  • Quels sont vos points forts et vos qualités humaines, votre « savoir-être » ?
  • Qu’aimez-vous faire le plus ? Plus vous aurez de plaisir dans votre travail, mieux vous le vendrez.
  • Quels sont les milieux dans lesquels vous êtes le plus à votre aise ?
  • Quel est votre réseau ? Est-il adapté à vos objectifs ?

Bannissez CV et autres résumés de votre parcours non orientés vers votre objectif immédiat : décrocher une mission en entreprise. Renseignez-vous plutôt avant le rendez-vous sur les besoins de votre contact. Présentez une biographie rapide dans laquelle vous mettrez en valeur les trois points clés qui font de vous la personne la plus qualifiée pour répondre à cette demande.

Conseil n° 2 : Intéressez-vous sincèrement aux autres

La générosité désintéressée, c’est le moteur essentiel d’un réseau. Lorsque vous prenez contact, que ce soit pour demander un conseil, une recommandation ou initier directement une relation commerciale, soyez curieux des attentes, des centres d’intérêts professionnels et personnels de votre interlocuteur. Cherchez toujours la valeur ajoutée que vous pouvez offrir à votre interlocuteur : un contact, une information pertinente, une invitation à un événement.

« Googlelisez » votre interlocuteur avant d’entrer en contact avec lui. Avec les blogs, les réseaux sociaux virtuels, de nombreuses informations aussi bien professionnelles que personnelles sont en accès libre. Vous vous découvrirez certainement de nombreux points communs qui accéléreront la mise en relation. C’est un passionné de photographie ? Vous aussi ? Pourquoi ne pas l’évoquez au cours de l’entretien ?

Conseil n° 3 : Changez de lunettes ! Pour voir le formidable réseau dont vous faites partie

Il faut apprendre à déceler toutes les opportunités de contacts et chausser des lunettes à vision panoramique. Pour éviter les œillères, il faut ainsi décloisonner systématiquement opportunités pro et perso. Dans la plupart des cas en effet, les premières missions se trouvent aussi bien en mobilisant ses amis, parents, anciens d’école qu’anciens clients ou fournisseurs.

Saisissez toutes les opportunités de contact.

Soyez ouvert, la chance sourit aux audacieux ! « Au café, l’un de mes clients me confiait son rêve d’intégrer un groupe de travaux de peinture reconnu quand nos voisins nous demandent des cacahuètes. J’engage la conversation. La jeune femme est assistante du DRH de cette même société ! » raconte Catherine Pompéi. Comment provoquer le hasard ? « Soyez toujours attentif à tout ce qui se passe autour de vous » conclut-elle. À la piscine, au café, dans un rendez-vous de networking…, tous les contextes seront bons si vous restez ouvert aux échanges. »