Lors d’un entretien d’embauche, il est de coutume de dire qu’il faut savoir se vendre, et parler de ses échecs n’est pas la 1ère chose à laquelle nous pensons pour y parvenir. Et pourtant, expliquer un échec peut démontrer votre professionnalisme.
Pour la petite anecdote, la Finlande, en créant une journée nationale de l’échec, a voulu souligner que l’échec pouvait apporter du positif : l’innovation par exemple, nécessaire pour rebondir suite à un échec.
Pourquoi avons-nous peur d’échouer ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, pour comprendre cette peur d’échouer, il faut savoir d’où cela provient et pourquoi ? En regardant notre peur en face, nous pouvons mettre le doigt sur ce que nous redoutons réellement. Que vient me dire cette peur ? De quoi est-elle faite ? Est-ce nous redoutons une perte d’argent, une perte de temps ? Est-ce la peur d’être jugé ? ou encore de changer de statut social ?
Nous pouvons alors nous questionner : cette peur est-elle fondée ?
Souvent, nous craignons d’échouer à cause du regard des autres : nos proches, nos collègues, notre manager …
Avez-vous déjà échoué jusqu’à maintenant ? Prenez le temps de vous remémorer ces échecs. Quelles ont été les conséquences réelles ? Qu’est-ce qu’ont permis ces échecs au final ?
Bien souvent, nos échecs ont donné lieu à un progrès, un réalignement, une plus grande efficacité.
Finalement, échouer, c’est une opportunité d’apprendre, de grandir, de progresser. Pour avancer, il faut passer par des échecs ! Eviter les échecs, c’est éviter le progrès !
Analyser et comprendre ses échecs pour en parler sereinement, est une attitude responsable pouvant jouer un rôle de tremplin dans le monde professionnel !
Parler de ses échecs en entretien d’embauche
Vous vous êtes entrainé pour répondre aux questions les plus couramment posées, vous avez reformulé plusieurs fois vos réponses pour qu’elles soient les plus efficaces et valorisantes possibles, mais lorsque la question « quel a été votre principal échec professionnel ? » tombe, vous ne savez plus quoi dire !
Quand le recruteur vous demande de parler de vos échecs, il ne vous tend pas un piège, il souhaite simplement apprendre à mieux vous connaître. Il cherche à évaluer votre attitude et votre réaction face à un échec, pour mieux comprendre et anticiper votre comportement au travail.
En expliquant bien votre expérience, votre prise de recul sur celle-ci, vous montrerez au recruteur l’image d’une personne qui non seulement accepte les échecs, mais sait tirer profit de ces épreuves.
Si le recruteur ne vous pose pas cette question, vous pouvez très bien en parler après la classique : « Quelles sont vos qualités et vos défauts ? ».
Quelle expérience mettre en avant ?
Ne soyez pas trop prétentieux et choisissez une histoire qui s’est réellement passée.
Ne choisissez pas non plus un échec lié à une grosse erreur personnelle, ou avec des conséquences graves pour l’entreprise.
Mettez en valeur une expérience, au cours de laquelle vos soft skills vous ont permis de prendre le dessus, et en montrant finalement les conséquences positives pour vous et votre carrière professionnelle.
Quelle méthode utiliser pour bien parler de son échec ?
Pour mettre en avant les points clés tout en répondant efficacement au recruteur, les coachs Alixio Activ vous conseillent d’appliquer la méthode STAR, qui est idéale !
Le « S » pour Situation
Qui explique le contexte de l’histoire pour avoir une vision globale.
Le « T » pour Tâches
Qui désigne votre poste, vos missions et vos objectifs.
Le « A » pour Action
Qui correspond à l’ensemble des actions qui ont été mises en place et les causes de l’échec tout en n’oubliant pas vos responsabilités dans cette histoire.
Le « R » pour Résultat
Qui permet de souligner le bilan et les apprentissages que vous avez pu en faire pour vous, pour votre équipe et pour l’entreprise. Cette façon de parler montrera au recruteur que vous avez su prendre du recul avec maturité.
Ne rejetez jamais la faute sur les autres
Si vous avez rencontré une situation d’échec imputable à un ancien collègue, ne mettez pas ce point en exergue, cela ne changera pas le passé, et cela pourra même être préjudiciable pour votre candidature.
En effet, le recruteur s’interrogera sur votre état d’esprit, votre capacité à vous remettre en question et à assumer vos responsabilités en entreprise au sein d’une équipe.
Se concentrer aussi sur la suite
S’il est important de parler de ses échecs en entretien et de les assumer, il faut aussi savoir rebondir rapidement sur des sujets positifs ou alors, faire réagir le recruteur sur sa vision de l’échec ou comment les situations d’échec sont-elles gérées dans l’entreprise.
En conclusion, parler de ses échecs peut être très valorisant et différenciant pour votre candidature : votre courage, votre humilité et votre maturité retiendront l’attention du recruteur.